Conseil, formation continue et accompagnement



Comment pourrait-on améliorer la formation continue des maîtres ?

Le Snec-CFTC demande une politique volontaire en matière de formation continue. Il convient donc de mettre en place les moyens nécessaires à la formation continue obligatoire (qui constitue une des dix compétences du référentiel…) qui ne soit pas la variable d’ajustement de l’exécution du budget de l’État.

Certaines mesures supposent un effort budgétaire :

  • L’indemnisation des temps de formation en dehors des semaines de cours est une disposition positive. Pour le Snec-CFTC, tout temps de formation doit pouvoir donner lieu à indemnisation quand ce temps ne se substitue pas au temps passé devant élèves ; cela inclut les formations suivies sur demi-journées sans cours.
  • Le Snec-CFTC demande le déplafonnement de l’indemnisation des maîtres en congé de formation professionnelle.
  • Le Snec-CFTC demande une revalorisation de l’indemnisation des frais engagés par les maîtres : ils n’ont pas à payer pour leur formation professionnelle.
  • L’Etat doit aussi faciliter le remplacement des maîtres en formation de courte durée sur temps de cours : les élèves n’ont pas à être pénalisés et les maîtres n’ont pas à rattraper les cours qu’ils n’ont pu assurer pour cette raison.

Le Snec-CFTC demande d’autres mesures qui peuvent être prises à budget constant :

  • La formation continue doit être perçue par tous les établissements comme un enrichissement, non comme une contrainte. A ce titre, les maîtres doivent être encouragés à faire valoir leurs droits dans le cadre du CPF.
  • L’ouverture effective dans TOUTES les académies et pour TOUS les maîtres (du 1er comme du 2nd degré) des formations organisées par l’enseignement public.
  • Une évolution de l’offre de formation par les organismes recevant les fonds de l’Etat dédiés à la formation des maîtres (dont Formiris). En particulier, sur le plan de l’utilisation des outils numériques.
  • Des moyens de contrôle permettant d’assurer une utilisation conforme de ces fonds.

Comment mieux articuler évaluation, conseil et formation ?

Mieux articuler évaluation, conseil et formation, c’est rendre l’enseignant acteur de son parcours professionnel et lui donner la possibilité d’évoluer et de prendre des responsabilités.

Tous les maîtres ont besoin d’un regard professionnel extérieur sur leurs pratiques et de pouvoir échanger sur celles-ci. Corps d’inspection et formation doivent être vus comme complémentaires dans ce dispositif encore imparfaitement articulé.

Cela est crucial pour les maîtres délégués qui ont besoin durant les premières années d’exercice de conseils et d’accompagnement par le corps d’inspection et par l’équipe pédagogique ainsi que d’une formation adaptée, dans un évident souci d’atteinte des objectifs professionnels mais aussi pour faciliter un nouveau recrutement à la rentrée suivante.

Pour les stagiaires, les tuteurs doivent bénéficier d’une formation adaptée et d’une décharge pour pouvoir efficacement suivre et accompagner les enseignants stagiaires en classe.