Nombre de promotions à la classe exceptionnelle et modification des conditions d’accès.
- 35% de promotions en moins à la classe exceptionnelle pour les enseignants du privé dans le Maine-et-Loire !
Le Snec-CFTC tire la sonnette d’alarme : le nombre de promotions à la classe exceptionnelle pour les enseignants du premier degré de l’enseignement privé sous contrat dans le Maine-et-Loire s’effondre, avec une baisse de près de 35% entre 2023 et 2024 (49 promotions en 2023 contre 32 en 2024). Ce chiffre catastrophique est un signal alarmant envoyé par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (MENJ).
Alors que le discours officiel prône la revalorisation des fins de carrière, cette réalité met en lumière un désengagement flagrant de l’État envers les enseignants du privé.
- Modification des conditions statutaires d’éligibilité à la classe exceptionnelle
Suite à la publication de la note de service du MENJ DAF D1 du 2 mai 2024, le Snec-CFTC du Maine et Loire tient à exprimer son profond désaccord vis-à-vis des modifications d’accession à la classe exceptionnelle des maîtres de l’enseignement privé sous contrat.
Le Snec-CFTC rappelle que jusqu’alors la seule reconnaissance du ministère de l’éducation nationale envers les personnes assumant des fonctions spécifiques (chefs d’établissement, formateurs ISFEC, tuteurs, enseignants référents MDA) consistait à la mise en œuvre d’un vivier spécifique pour l’avancement à la classe exceptionnelle. Ce vivier était accessible à compter du troisième échelon de la hors-classe. Désormais sa suppression retarde de cinq ans l’accès à la classe exceptionnelle pour les maîtres qui y étaient éligibles. Cela représente une perte de 9294€ brut sur ces cinq années (133€/mois pendant deux ans puis 330€/mois pendant six mois puis 98€/mois pendant deux ans puis 295€/mois pendant six mois).
Le Snec-CFTC s’insurge contre cette réforme annoncée comme une revalorisation des fins de carrière alors qu’elle dégrade la rémunération des maîtres les plus engagés au service de l’institution.
En conclusion, le Snec-CFTC exprime sa ferme opposition à une réforme qui pénalise injustement l’ensemble des maîtres de l’enseignement privé sous contrat les plus investis et fragilise l’attractivité d’une profession déjà en manque de vocation. Profondément respectueux et contributeur du dialogue social, le Snec-CFTC appelle le ministère de l’Education nationale à reconsidérer sa position et à trouver des solutions concrètes et concertées aux situations évoquées.
Validation des professeurs des écoles stagiaires : étude d’une situation déconcertante
Références :
- BOEN n°27 du 6 juillet 2023
- Fiche technique n°6 prévue à l’appui de la note de service du 21 juin 2023
Le Snec-CFTC souhaite porter à votre connaissance une situation d’inspection d’un enseignant stagiaire à mi-temps en poste dans le Maine et Loire et à mi-temps en formation.
Cet enseignant stagiaire a fait l’objet d’une inspection dans la cadre de sa certification. Il apparaît, à l’issue de la visite de l’inspecteur que la seule compétence cochée comme étant acquise (sur un total de 27 compétences) est celle liée à la ponctualité.
Par ailleurs, l’avis du chef d’établissement basé sur cette même grille de certification est l’exacte opposée de la grille précédemment citée. C’est-à-dire que 25 compétences sont cochées comme acquises par le chef d’établissement (seules deux compétences en lien avec le numérique ne sont pas cochées du tout).
En outre, le rapport du tuteur fait état d’une évolution professionnelle de l’enseignant stagiaire tout à fait satisfaisante.
Le Snec-CFTC s’interroge donc sur une telle discordance. Comment, un chef d’établissement et un tuteur ayant accompagné l’enseignant stagiaire tout au long de l’année n’auraient-ils pas perçu de tels manquements dans l’acquisition de compétences ?
Les inspecteurs sont des experts de l’enseignement, on sait l’importance de leur regard et le rôle qu’ils jouent dans la construction de l’identité professionnelle d’un enseignant.
Après une année d’investissement et d’efforts, les montées en compétences dans la gestion de classe et la mise en œuvre des apprentissages sont stipulées et argumentées dans le rapport du tuteur et l’avis du chef d’établissement. L’investissement auprès des familles et dans la vie d’équipe sont également soulignés et contextualisés. Les capacités réflexives du stagiaire sont étayées et mises en évidence dans l’avis de l’institut de formation.
Ces éléments amène donc le Snec-CFTC à soumettre à l’Inspection académique la question suivante : Quelle réception peut être faite, notamment en termes d’estime de soi, par un enseignant stagiaire, lorsque dans la grille relative à l’inspection, la seule compétence reconnue par un inspecteur est celle liée à la ponctualité ?
Vos élus et représentants Snec-CFTC en CCMD
Simon, Love, Nelly, Alexandre, Fabrice