Maîtres délégués : Peut et doit mieux faire


La CFTC Enseignement privé a été reçue au cabinet du Ministère le 6 février avec les deux autres OS représentatives des maîtres de l’enseignement privé sous contrat. Le Directeur des Affaires financières et le Sous-directeur de l’Enseignement privé étaient également présents.

La CFTC Enseignement privé a été reçue au cabinet du Ministère le 6 février avec les deux autres OS représentatives des maîtres de l’enseignement privé sous contrat. Le Directeur des Affaires financières et le Sous-directeur de l’Enseignement privé étaient également présents.

Ce qui s’est dit

Le Ministère est toujours inquiet de la difficulté (croissante !) à recruter des maîtres délégués et semble s’en étonner. La CFTC Enseignement privé a fait remarquer que les conditions de rémunération n’étaient guère motivantes et qu’elles étaient, de surcroît, symboliquement stigmatisantes. La CFTC Enseignement privé a rappelé au Ministère qu’un MA2 en début de carrière gagne moins qu’un smicard non qualifié de statut précaire, les MA ne bénéficiant pas de l’indemnité de précarité de 10 %. Pour la CFTC Enseignement privé, il faut aligner les salaires sur les contractuels du public. Pour le Ministère, il faut raisonner à budget constant.

La CFTC Enseignement privé a aussi rappelé que le nombre de contrats offerts aux concours a baissé de plus de 20 % cette année et a demandé au Ministère s’il s’était fixé un objectif en matière de baisse du taux de précarité. La réponse a été négative.

Le Ministère dit vouloir accroître le ratio nombre de contrats offerts aux concours interne / nombre de contrats offerts aux concours externe. Quand la délégation CFTC Enseignement privé lui a demandé si le nombre total de contrats offerts aux concours augmenterait, il a répondu qu’il aviserait selon les besoins.

Le Ministère ne semble pas convaincu par le fait qu’un nombre insuffisant de contrats offerts aux concours puisse expliquer l’explosion du taux de précarité (nombre de maîtres délégués / nombre total de maîtres) dans l’enseignement privé sous contrat.
La CFTC Enseignement privé a rappelé sa demande, formalisée deux fois ces derniers mois, de connaître les besoins permanents par académie et, pour le second degré, par discipline. Le Ministère étudiera la suite à donner à cette demande…

Face à de telles divergences d’interprétation, la délégation CFTC Enseignement privé a demandé que le département des études statistiques du Ministère, la Depp, réalise une étude sur les sources de précarité dans l’enseignement privé sous contrat et qu’une partie du prochain bilan social du Ministère soit consacrée à la précarité dans l’enseignement privé sous contrat. Le Ministère a répondu avoir pris note de notre demande.

Que retenir de cette rencontre ?

A l’issue de cette 1h30 d’échanges, la CFTC Enseignement privé constate que le ministère ne fixe aucun objectif ni en termes de hausse de rémunération ni en termes de baisse du taux de précarité et qu’il ne propose aucune mesure concrète sur ces plans. Pire, il ne semble pas prendre conscience de la gravité de la situation.

La CFTC Enseignement privé a rappelé les principales revendications qu’elle porte régulièrement auprès du Ministère pour les maîtres délégués , notamment :

  • Rémunération : hausse significative, à hauteur des contractuels du public.
  • Déprécarisation :
    • hausse du nombre de contrats offerts aux concours à un niveau correspondant aux besoins permanents (services restés vacants à l’issue du mouvement),
    • plan complémentaire de déprécarisation hors voie de concours ou de recrutements réservés,
    • ouverture d’une négociation sur un dispositif de déprécarisation alternatif si le dispositif actuel (recrutements réservés) n’était pas reconduit.

Article à lire également sur le site du snec national