La 3ᵉ chambre de la Cour des comptes, spécialisée dans les questions d’éducation, a récemment mené une audition flash sur la mise en place des parts Pacte dans l’Enseignement privé. Les organisations syndicales ont été consultées le 3 février 2025.
À cette occasion, le Snec-CFTC a réaffirmé avec force son opposition au Pacte, qui ne constitue en rien la revalorisation salariale tant attendue par les enseignants. Il s’agit avant tout d’un dispositif incitant à travailler plus, sans réelle reconnaissance.
Un prétendu succès qui masque un échec
Certains se réjouissent du fort taux d’adhésion au Pacte dans l’Enseignement privé. Mais ne nous y trompons pas : ce n’est pas un plébiscite, c’est un constat d’échec !
La réalité est simple : les enseignants n’ont pas massivement adhéré par choix, mais par nécessité. De nombreuses missions, jusqu’ici accomplies bénévolement, sont enfin rémunérées via le Pacte – une évolution qui souligne l’iniquité du système plutôt qu’un véritable progrès.
Le Snec-CFTC, premier lanceur d’alerte au CCMMEP !
Dès la mise en place du Pacte, le Snec-CFTC a alerté le ministère de l’Éducation nationale sur la nécessité d’un contrôle renforcé. Nous avons identifié des dérives préoccupantes, notamment la résiliation de contrats OGEC au profit de pactes, permettant ainsi de confier des missions relevant du droit privé sous ce dispositif.
Un facteur aggravant de la souffrance au travail
Au-delà de ses limites structurelles, le Pacte a ajouté une pression supplémentaire sur les enseignants. Mais il n’est pas le seul responsable de la détérioration des conditions de travail. Le management brutal de certains chefs d’établissement constitue également un facteur alarmant, accentuant la souffrance des équipes éducatives.
Une position responsable et pragmatique
Alors que d’autres syndicats réclament la suppression pure et simple du Pacte, le Snec-CFTC adopte une approche plus pragmatique :
✅ Exiger un contrôle strict et systématique de l’attribution des parts Pacte
✅ Revendiquer une revalorisation salariale réelle et sans contrepartie pour tous les enseignants, conformément aux engagements du Président de la République en 2022
Car au-delà des polémiques, il en va de la qualité des projets pédagogiques, de l’innovation dans les établissements et, surtout, de la pérennité des postes enseignants.
Non au bénévolat imposé !
Le Snec-CFTC refuse que les enseignants soient contraints d’assumer des missions supplémentaires sans reconnaissance financière.
Nous restons pleinement mobilisés pour défendre vos droits. ✊
📢 Ensemble, exigeons une revalorisation juste et sans contrepartie !