Crise sanitaire : nos demandes pour les maîtres et les salariés exerçant devant élèves

A l’approche des fêtes, nombreux sont celles et ceux qui nous manifestent leur inquiétude ou leur irritation. Au-delà de leur propre sécurité et de celle de leurs proches, certains craignent de devoir s’isoler pour les fêtes tant le protocole actuel ou son application locale leur semble les exposer au risque covid, tout particulièrement dans le premier degré. D’autres se voient soumis à l’obligation de cumuler présentiel et distanciel avec une forte hausse de leur temps de travail à la clé et, en corollaire, moins de temps pour soi et pour les siens.

Certes, il y a des établissements dont les personnels sont peu impactés par la crise sanitaire ; ceux-là peuvent ne pas se retrouver dans certaines de nos demandes et actions. Il y en a d’autres où il en va malheureusement tout autrement.

Le rôle d’un syndicat étant d’œuvrer pour le bien de tous et de protéger les plus exposés, le Snec-CFTC rappelle ses positions et demandes sur le sujet.


Notre communiqué (version PDF) :

Si le Snec-CFTC ne conteste pas le maintien de la scolarisation en présentiel, ce maintien ne peut se faire à n’importe quel prix. En tant qu’employeur, l’Etat et les organismes gestionnaires des établissements ont l’obligation – a minima morale – d’assurer la santé et la sécurité de leurs personnels.

Le Snec-CFTC a demandé de façon constante ces deux dernières années des mesures qui permettraient, pour un coût social inférieur à celui engendré par la maladie, de réduire la propagation du virus :

  • des tests obligatoires et réguliers ;
  • l’isolement temporaire des sujets positifs et des cas contacts dans l’attente de savoir s’ils sont positifs, c’est-à-dire pour la durée du temps d’incubation et non seulement 24 heures ;
  • qu’on ne se contente pas de compter sur le civisme de tous, une seule exception dans une classe ayant des conséquences potentiellement graves ; il faut exiger le résultat du test et non une simple attestation sur l’honneur partout, c’est-à-dire aussi dans le 2nd degré dans le contexte actuel ;
  • la mise à disposition de masques chirurgicaux pour tous les personnels et de masques FFP2 pour ceux exerçant en maternelle car les élèves n’y portent pas de masque ;
  • l’installation de détecteurs de CO2 et de purificateurs d’air dans les salles accueillant les élèves.

Dans le contexte actuel de forte activité épidémique et afin de limiter le brassage, le Snec-CFTC demande :

  • L’interdiction de l’organisation des réunions professionnelles en présentiel associant des personnes étrangères à l’établissement.
  • L’interdiction des grands rassemblements dans les établissements.

Le Snec-CFTC demande également le recrutement de personnels supplémentaires pour pallier le surcroît de travail engendré par la crise sanitaire et sa gestion : enseignants, personnels chargés de la gestion des tests et des démarches qui leur sont liées, etc.

En effet, pour le Snec-CFTC, la protection des personnels ne s’entend pas qu’au sens épidémiologique du terme :

  • Les enseignants et les personnels de droit privé ne sont pas corvéables à merci et doivent être rémunérés pour le travail accompli, c’est-à-dire plus quand le temps de travail augmente.
  • Leur temps de travail ne doit pas être considéré comme extensible a volo : on ne peut pas charger sans cesse plus la barque tout en regrettant la faible attractivité des métiers de l’éducation. Nombre d’enseignants et de personnels de droit privé, chefs d’établissement inclus, sont épuisés et de plus en plus tôt en cours d’année. La crise sanitaire n’explique pas tout mais elle accroît la pression qui pèse sur les personnes. Il convient donc de limiter les sollicitations afin de préserver les enseignants et les personnels salariés. En particulier, l’heure ne saurait être à la surenchère de réunions dans les établissements et la continuité pédagogique doit être cadrée.

Le Snec-CFTC réaffirme très fermement son opposition au cumul présentiel-distanciel. Pour le Snec-CFTC toute hausse imposée et non rémunérée du temps de travail est illégale. A ce titre, le Snec-CFTC demande, pour les deux dernières années et pour tous les enseignants, l’octroi par le Ministère d’une prime reconnaissant le surcroît de travail lié à la crise sanitaire.

Le Snec-CFTC demande également, pour les enseignants et les salariés des établissements exerçant devant élèves (éducateurs, AESH, Asem, formateurs…) :

  • L’octroi d’une prime de risque
  • La reconnaissance du covid comme maladie professionnelle.
  • L’indemnisation de celles et ceux qui ont été, sont ou seront atteints par une forme grave ou longue.

Enfin, le Snec-CFTC demande la reconduction au-delà du 31 décembre 2021 de la suppression du jour de carence en cas de positivité au covid.

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