Le Snec-CFTC a alerté les députés afin de faire connaître la situation actuelle des maîtres délégués : précarité, versement du salaire avec beaucoup de retard… Vous trouverez ci-dessous le courriel envoyé le mercredi 16 octobre. Nous avons aussi écrit à la ministre de l’Education nationale le 1er octobre. Le courrier se trouve ci-dessous.

Objet : Situation alarmante des maîtres délégués de l’enseignement privé sous contrat.

Monsieur, Madame la Député

Le Snec-CFTC, syndicat représentatif des maîtres de l’enseignement privé sous contrat, tient à vous alerter sur de nombreuses situations anormales que rencontrent les maîtres délégués.

Ces maîtres sont recrutés afin de pourvoir aux services vacants faute de candidats ou pour assurer les remplacements d’enseignants lors de congés (maladie, maternité, parentaux…).

Nous tenons à vous faire part de nos vives inquiétudes sur les sujets suivants :

  • La rémunération des maîtres délégués qui n’arrive pas dans les délais légaux et acceptables et qui entraîne des situations intolérables (se priver de l’essentiel, emprunter de l’argent pour vivre dignement ou cumuler des agios).

  • La mise en place du nouveau cadre de gestion au 1er septembre 2023 qui n’ouvre droit qu’à une indemnisation de 5 semaines de congés payés non pris par an. Or, l’année scolaire comporte 36 semaines de cours et 16 semaines de congés scolaires. Cette nouvelle réglementation peut se traduire par la perte de 11 semaines de rémunération ou d’indemnisation par année scolaire, soit plus de 20 % de la rémunération annuelle !

  • Des inégalités flagrantes dans le traitement des maîtres délégués en fonction des académies, alors que ceux-ci exercent le même métier et connaissent les mêmes obligations contractuelles.

  • Des inégalités de reclassement pour un maître suppléant ayant réalisé une suppléance dans le public et appelé à faire un remplacement dans le privé sous contrat. Tout en exerçant dans la même académie, il peut se retrouver moins bien classé. Une injustice de plus qui pénalise le maître.

Un tel système, qui dégrade la situation économique des agents en situation déjà précaire, est moralement inacceptable et injustifiable.

Monsieur, Madame la Député, le Snec-CFTC ne peut accepter cet état de fait tout autant scandaleux qu’indigne et vous demande, après avoir pris connaissance de ces informations, d’intervenir auprès de Madame la ministre de l’Education nationale pour mettre fin au plus vite à ces injustices qui touchent les agents les plus précaires, si nécessaires et en même temps si méprisés par l’institution.

Monsieur, Madame la Député, nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre demande et nous vous prions de croire en l’expression de nos sincères salutations.


A lire également : le courrier envoyé à Madame la Ministre de l’Education nationale le 1er octobre 2024